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Chroniques d'un Loup Impérial

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Date d'inscription : 01/05/2011
Ven 10 Nov - 16:59

Prémices d'une traque

Certains jours, par les fenêtres de la demeure, on pouvait voir le sommet de l'Église du Saint-siège, se détachant d'un ciel turquoise, exempt de nuages.

Qu'importe qu'elle soit visible ou non, il ne parvenait pas à se lasser de la vue qu'offrait cette fenêtre, chaque matin. Il pouvait restait là une bonne heure, assis sur cette chaise en bois qui avait sûrement connu des jours meilleurs de par son âge, mais elle parvenait encore à remplir son rôle sans faillir.

De l'autre côté de la fenêtre, les quelques rayons de soleil parvenant à percer les nuages venait illuminer la cité, révélant la neige tombée durant la nuit sur les arches en pierres et les toits d'ardoise des bâtiments voisins. Il soupira d'aise un instant, profitant de cette ambiance qu'il ne pouvait trouver qu'ici.

"Tout est si différent de l'Empire. Tellement plus calme, plus vivant, et moins vide. Je pourrait presque comprendre pourquoi tu as décider de nous trahir, mon Roi." pensa-t'il.

Mais comme toute bonne chose, l'heure n'était plus à la contemplation mais au travail. Après tout, qui mieux que lui pourrait s'occuper de la tâche importante que lui as confié l'homme à qui il devait sa vie et sa renaissance ?

De faibles gémissements vinrent le sortir de sa pensée, tandis qu'il se levait de la chaise, portant son regard d'or sur la jeune femme suspendu par ses poignets à la poutre centrale de la pièce. Son amie ramper faiblement vers elle dans un effort vain, destiné à la sauver. Une tentative menée par l'énergie du désespoir, pensa-t'il. Vaine mais admirable d'une certaine façon, mais elle devrait lui fournir bien plus que cela, si elle désirait repartir d'ici avec elle.

Quelques pas suffirent à rejoindre la seconde elézenne au sol, l'attrapant par ses cheveux pour venir la tirer jusqu'à lui, avant qu'il n'observe celle suspendue.
Cette dernière ouvrit péniblement les yeux sur l'homme à la chevelure blanche, parvenant à lui adresser une supplique pour le salut de sa camarade.

-"S'il vous plaît... Messire Kiaran... N'avons-nous pas fait tout ce que vous vouliez ?... Laissez nous partir, par pitié !"

La détaillant du regard, il lui adressa un sourire franc et presque chaleureux. Elle ne mentait pas, ces derniers jours passés était des plus exquis en la compagnie de ces deux femmes. Des pauvresses de Brouillasse prête à tout pour quitter les lieux, même aux actes les plus avilissants pour leur personne.
Naturellement, il avait profiter de ces bienfaits avec une grande joie, mais l'heure n'était plus aux masques et aux plaisirs, il lui fallait des réponses à ses nombreuses questions.

"J'ai bien peur que notre temps d'amusement soit écoulé Esinne. Mais tu ferait n'importe quoi pour sauver ta chère Atriene, n'est-ce pas ?"

Sans perdre son sourire, il constata qu'Esinne hocher la tête avec le peu de force à sa disposition. Une charmante créature, intelligente de surcroît. Elle aurait fait une compagne exemplaire, qui sait. Relevant la tête d'Atriene, il sorti son rasoir droit en argent, venant déposer la lame avec une infinie douceur sur sa gorge, au grand désarroi d'Esinne qui se mit à pleurer en silence, les larmes coulant sur ses joues meurtries.

"Shhh... Nul besoin de te mettre dans un état pareil. Il n'arrivera rien à ta chère soeur, tant que tu réponds à mes questions ma chère. Tu le sait, n'est-ce pas ?"

L'elézenne acquiesça d'un mouvement de la tête, sa gorge serré par le chagrin et la peur ne lui laissait pas l'occasion de répondre.

"Maître Zovand vous aide souvent, n'est-ce pas... L'auriez vous vu en compagnie d'un homme aux cheveux gris-noir parsemé de blanc, les yeux gris acier ? Cette personne m'est très chère, et j'ai besoin de la retrouver."

Déglutissant lentement, Esinne pris un moment de réflexion dans son esprit appeuré pour chercher une correspondance à la demande de leur tortionnaire.... Avait-elle vu l'homme en question ? Elle pourrait tout aussi bien mentir pour qu'il les laisse partir...
Non, elle ne pouvait pas. Si elle mentait, il s'en rendrait sûrement compte et il en serait fini de leurs chances de s'enfuir. Elle devait se rappeler de cet instant, un jour de neige dans les bas-quartiers...

-"J-J'ai... Il me semble que Maître Zovand à vu un homme qui passe parfois au refuge... Ce doit être une connaissance, et il avait un bandeau noir sur l'oeil. O-O-Oui, c'est sûrement lui, avec cette couleur de cheveux. Il est borgne..."

Il perdit son sourire à ces mots. Comment pouvait-elle oser lui dire qu'il était borgne. Lui ! Personne n'était capable de le défigurer. A ses yeux, ce serait un sacrilège que de vouloir le défiguré d'une telle manière. Sans attendre, la lame du rasoir se fit plus pressante sur la gorge d'Atriene, qui pleurer désormais à chaudes larmes, suppliant sa soeur de la sauver.

"Tu te trompe sûrement. Il ne peut pas être borgne, tu as certainement mal vu. Tâche de ne pas me décevoir une nouvelle fois et dit-moi où cet homme est allé."

L'élezenne se débattait un peu, ses orteils touchant à peine le plancher tandis que les cordes entailler davantage sa chair à chaque mouvement, du sang coulant sur ses avants-bras à chaque tentative.

-"Je vous jure que c'est la vérité Messire Kiaran ! Cet homme avait l'oeil couleur acier et la couleur de sa chevelure corresponds à votre demande ! Il devait retourner dans la Noscea ou le Thanalan, je n'en sait pas plus... Ne tuez pas Atriene, par pitié !

Il ne prit pas la peine de soupirer. Elle venait de le décevoir encore une fois et ce serait malheureusement la dernière. Cependant il ne pouvait pas ignorer la sincérité de ses paroles. Etait-il réellement borgne ? Une telle infirmité ne pourrait pas lui convenir, mais l'Empire n'était pas très avare d'informations concernant Sa trahison. Il devrait se contenter de cela pour cette fois.
Un seul instant suffit, dans un geste élégant mais ferme, la gorge d'Atriene s'ouvrit pour laisser s'écouler son sang, la vie quittant son regard fougueux, sous les larmes et les cris de sa soeur aînée.

"Tu me déçoit Esinne. Mais je ferait bon usage de tes informations, soit en certaine. Tu ne sera pas en reste également, ta récompense arrive aussi."

L'homme se leva pour rejoindre la survivante, qui se débattait davantage, ses poignets devenus poisseux du sang et de la sueur, alors que les cordes avait déjà pris place dans sa chair par ses actions. Il vint caresser son visage innocent d'une main légère, tandis que le sien s'orna d'un sourire doux et affectueux.

"Atriene ne restera pas seule longtemps. Je vais te permettre de la retrouver. Après tout, vous êtes aussi vide l'une que l'autre. Votre existence se construit autour de celui que vous fréquentez. Votre misérable existence ne vous apportera plus aucune peine."

Lui laisser le temps de répondre ne serait qu'une action superflu. Aussi glissa t'il son index et son pouce entre les lèvres de l'elézenne pour dénicher sa langue, venant essuyer la lame du rasoir avec douceur sur cette dernière, retirant le plus gros du sang. Nettoyant ce dernier avec le pan de tissu qu'était la robe d'Esinne, il le referma avec soin, avant de venir saisir sa gorge de ses mains pour l'enserrer fermement.

"Quel dommage de perdre une expression si merveilleuse."

Après avoir fini cela, il lui faudra reprendre la route. Le Thanalan ou la Noscea... Un choix difficile, mais tout deux pourraient lui permettre de le retrouver.

Et c'est une chose que Lucian ne pouvait ignorer.

Codage par Libella sur Graphiorum
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